Décors de Christophe Vallaux et Jefph Rebillard 
Costumes  de Bruno Fatalot 
Maquillage de Mireille Duroy 
Musique originale de Jannick Top et Fabien Colella 
Enregistrement et mixage: STUDIOJET 
Assistants Décors : Pelao - Martine Lebihan - Denis Gardeur - Laurent Besson 
Assistants Costumes : Ildiko Horvat - Philippe Serpinet 
Remerciements à Claude Masson pour son concours 
Relations Publiques : Martine Héricourt 
Secrétariat de production : Isabelle Arsonneau 
Régie Tournée : Vincent Hulot 

Distribution

Auteur: 
Louis Lefroid

Metteur en Scène 
Jean-Philippe Ancelle 

Avec 
Bernard Pisani, Caligula
Anie Balestra, Caesonia
Michel Bertay, Chaerea 
Jacqueline Corado, Lydia
Max Douchin, Helvetius
Alain Floret, Cornelius
Thierry Desroses, Tinia

La Pièce

Le règne de Caligula, court (37-41), est marqué par deux périodes : les trois premières années où, succédant à Tibère dans un climat favorable, bien qu'inexpérimenté, il mène une politique à peu près cohérente, et la dernière année où tout bascule. Peut-être affecté par une maladie mentale, il devient incohérent, démagogue, cruel, violent, déconcertant et se livre à toutes sortes de folies ruineuses. Il se prend pour le dieu Neptune, s'habille en Jupiter ou en Hercule, installe la terreur pour se défendre contre les complots multiples qui le menacent et finit par se faire tout de même assassiner.

C'est cette dernière période qu'illustre la pièce qui est donc sur le pouvoir, ou plutôt sur l'abus de pouvoir. Il ne s'agit pas de réhabiliter Caligula mais d'essayer d'en comprendre les motivations. Celles-ci sont indifférentes à l'époque, quelle qu'elle soit. Les tyrans tirent toujours les justifications de leurs actes d'une apparence de raisonnement. Caïus est un fou tragique comme ont pu l'être Alexandre de Médicis ou Hitler, entre autres. Pour nous, il n'est donc pas question de monter un péplum en costumes romains mais plutôt de nous démarquer de l'époque, Caligula devenant un prétexte à une.sorte de réflexion historique, d'autant plus intéressante que Louis Lefroid s'est efforcé de coller le plus possible à la vérité historique, plus encore que ne l'avait fait Camus. Et puis, l'allègement considérable du nombre de personnages par rapport à la pièce de Camus nous fait nous recentrer sur chacun d'eux et sur l'atmosphère générale.

C'est pourquoi nous faisons le choix d'être hors du temps, plus proches de la science-fiction que de la tragédie classique : décors, costumes, maquillages, musique, lumières, tout sera plus proche de l'univers de Lucas que de celui de l'an 40! 


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L'auteur

Louis Lefroid a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels, "L'Esthétique par-delà le beau et le laid", a reçu un prix d'histoire de l'art de l'Académie Française, et "Vie et mort des doctrines politiques" un prix d'économie politique de l'Académie des Sciences Morales et Politiques.

Pour l'histoire, il a publié : Gorbatchev, tsar ou prophète ; L'ordre teutonique ; La Fabuleuse Epopée de l'ordre de Malte ; Rois et reines de théâtre ; Théodora, mime, courtisane, impératrice. Et pour les essais : Le prince et la république ; Essai sur le machiavélisme ; L'impossible victoire - Essai sur le donquichottisme ; Esthétique, l'harmonie des formes ; Les pactes avec le diable ; Essai sur le bien et le mal.

Quelques romans et nouvelles : Pitié pour les innocents arrivé deuxième au prix Albert Schweitzer ; D'idéal et d'amour ; D'étranges nouvelles ; L'ombre rouge.

Pour le théâtre, il a publié un recueil contenant : "Le dernier amour de Don Juan" ; "Un Soir à Magdala" ; "La reine noire" ; "Le nouveau Faust" ; "Lady Winter reçoit ce soir" ; "Les trois coups".

Suite à son essai sur le machiavélisme, il a tracé un portait vivant de l'auteur du "Prince" dans "Machiavel". Il a adapté pour la scène "Les hauts de hurlevent" et tiré des "Âmes mortes" de Gogol sa pièce "Tchitchikov".
"La Folie au pouvoir", présentée aujourd'hui, est le premier volet d'une trilogie dont les autres volets sont "La terreur au pouvoir" (Ivan le terrible), et "La vertu au pouvoir" (Cromwell).

Louis LEFROID a été fait Officier de l'Ordre national du mérite par le Ministère de la Culture et Chevalier des Arts et Lettres.


La presse

Le théâtre semble, décidément, très en phase avec la situation dans le monde! Avec “ la Folie au pouvoir “, que présente le Vingtième Théâtre, Louis Lefroid s’attache, en effet, à cerner la personnalité de Caligula, personnage aussi fascinant pour les historiens et les dramaturges que terrifiant pour ses sujets.
Après trois années d’un règne plutôt raisonnable, cet empereur romain, successeur de Tibère, pris d’une véritable folie sanguinaire, devient le plus monstrueux et le plus imprévisible des tyrans. Albert Camus, en bon dramaturge, s’était attaché à démêler les raisons de ce dramatique revirement. Louis Lefroid, qui a, lui, une formation d’historien, s’emploie à retracer le mécanisme du complot qui mit fin à son règne.
Lorsque la pièce commence, Caligula, grisé par son pouvoir, donne déjà des signes de démence. Il se prend pour Dieu, se méfie de son entourage, fait disparaître ses plus proches collaborateurs et ridiculise les hauts dignitaires du régime. Trois patriciens se résoudront finalement à l’assassiner, tant pour laver les affronts subis que pour libérer le peuple de sa tyrannie.

Bernard Pisani campe un Caligula déconcertant et imprévisible auquel il prête sa démarche sautillant d’ancien danseur. L’ensemble de la distribution, d’ailleurs, est de qualité avec, notamment Anie Balestra, Michel Bertay, Max Douchin, Alain Floret et Thireey Desroses. Belle et inventive mise en scène de Jean-Philippe Ancelle.
— Le Parisien - André Lafarge
L’écrivain Louis Lefroid évoque sans retenue, crûment et de façon très réaliste la fin du règne de Caligula, en 41 après J.C. Plus qu’une adaptation théâtrale d’une vérité historique, la pièce décrit avant tout les actes d’un tyran fou, au pouvoir, décidant de vie ou de mort sur son entourage, à la fois paranoïaque, incohérent, démagogue, mégalo, donc dangereux.
Cette réflexion sur l’abus de pouvoir est finalement très contemporaine, aussi bien par les dialogues, les costumes, la mise en scène que la musique, “plus proche de la science-fiction que de la tragédie classique” comme le précise le metteur en scène Jean-Philippe Ancelle.
A saluer le jeu d’acteurs, mené par Bernard Pisani, précis, parfois extravagant, jusqu’à nous faire franchement rire, jamais excessif, ainsi qu’une mise en scène originale et rebondissante.
A voir comme un récit qui nous rappelle l’histoire d’hier... et malheureusement d’aujourd’hui...
— Campus Mag
On sait tous ce que fut l’empire romain sous Caligula: une terreur où l’empereur, devenu fou après la mort de sa mère et de ses frères, fait tuer quiconque lui paraît douteux. Camus en avait tiré un drame bouleversant. Louis Lefroid, plutôt essayiste (il a publié des essais sur le machiavélisme et la folie au pouvoir) s’y frotte à nouveau, en collant davantage encore aux faits historiques. Dans le rôle titre, on aime Bernard Pisani, artiste tout terrain sachant aussi bien chanter, danser et jouer.
— Paris
Nous sommes à la fin du règne de Caligula, en 41 après J-C. L’empereur a convoqué les principaux sénateurs en pleine nuit pour leur annoncer son intention de punir tous ceux qu’il juge coupables de la mort de sa mère et de ses frères. A partir de ce moment, tout le monde est directement menacé. Les sénateurs Chaeréa, Cornélius et Helvétius se concertent et commencent à envisager un complot. Seul avec Caessonia, la seule personne qui trouve vraiment grâce à ses yeux, Caligula s’explique sur son comportement, justifie ses idées sur le pouvoir et ce qu’il en fait. L’histoire de ce tyran nous plonge dans une réflexion sur l’abus de pouvoir, phénomène, hélas, intemporel. Nous voici donc entraînés hors du temps, plus proches de la science-fiction que la tragédie classique...
— Le Mutualiste RATP
Nous sommes à la fin du règne de Caligula, en 41 après J-C. Mais l’histoire de ce tyran nous engage dans une réflexion sur l’abus de pouvoir, phénomène hélas intemporel. C’est pourquoi nous sommes entraînés hors du temps, plus proche de la science-fiction que de la tragédie classique : décors, costumes, lumières, musique, tout est plus près de l’univers de George Lucas que de celui de l’an 40.
— THEATREonline.com